Aubrey-Maturin, t. 6
Jack Aubrey n’en a toujours pas fini avec ce maudit voyage. Après l’Australie, direction les Indes Orientales, puis retour vers l’Angleterre à bord du courrier la Flèche, 20 canons, 450 tonneaux, 155 âmes… Pour une fois que notre brave Jack voyage en passager, il aurait pu se la couler douce, non ? Mais voila, le pire qui puisse se produire à bord d’un bateau tout en bois, toile et goudron, c’est qu’il y ait le feu.
Et ouais, moins de cinq minutes après tu te retrouves entassé dans un cotre surchargé avec juste ce que tu avais sur le dos, et te voila parti pour plusieurs semaines à bord du radeau de la Méduse avec trois biscuits et un demi verre d’eau par jour ! Rappelle-toi qu’il va maigrir un grand coup l’ami Jack et il ne pèsera plus ses deux cent vingt livres quand ils seront récupérés in extremis, et plus morts que vifs, par la frégate de Sa Majesté la Java. Hélas, nous sommes en 1812 ; l’Angleterre et les Etats Unis viennent d’entrer en guerre et peu après la Java est méchamment engagée par la frégate USS Constitution ; baston générale, les yankees sont victorieux, Jack et Stephen séquestrés à Boston en tant que prisonniers de guerre et là, les véritables emmerdes commencent. Jack est soupçonné d’espionnage en lieu et place de Stephen, les barbouzes français Pontet-Canet et Dubreuil sont à deux doigts de leur mettre la main dessus quand notre chirurgien philosophe naturaliste et néanmoins espion irlando-catalan arrive à sauver la situasse en déployant une violence froide que nous ne lui connaissions pas jusqu’alors :
…
Stephen avait son pistolet, mais bien que dans la pièce intérieure et fermée, il préférait éviter le bruit. Pontet-Canet se raidit, mal à l’aise, levant la tête comme s’il sentait la menace. Stephen fit un pas et, au moment où le Français se retournait, il lui abattit l’énorme pièce d’obsidienne sur la tête, brisant l’un et l’autre. Pontet-Canet tomba : inconscient, il respirait encore. Stephen se pencha sur lui, couteau en main, chercha la carotide encore battante, la trancha et s’écarta du jet de sang.
…
Cher et unique Stephen, merci de veiller sur notre aimable Jack, merci pour ta force d’âme.
Cher et unique Stephen, merci de veiller sur notre aimable Jack, merci pour ta force d’âme.
- Alors Killick, je vous ai pris à contre cette fois-ci, ha, ha, ha... le tome sept n’est pas prêt, je ne le vois nulle part !
- Que vous êtes assis dessus votre honneur… Que c'est pas chrétien de voir un tel froissement...
Constitution defeating H.M.S. Java |
Je vous demande de baisser pavillon...
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