Aubrey-Maturin, t. 4
Bon, on récapitule :
Fureurs et canonnades dans la Méditerranée avec la Sophie, ravages et exterminations nautiques dans la Manche avec l’horrible Polychrest, circum navigation mouvementée et meurtrière à bord de la chère Surprise ; c’est clair, le Capitaine Jack Aubrey n’a pas une minute à perdre d’autant que pour cette quatrième mission, on lui donne la frégate Boadicea (38 pièces, 284 âmes).
- La main dessus Killick, mon habit numéro Un, nous partons pour l’île Maurice...
La Réunion, L’Île Maurice, un pavillon de Commodore, une petite flottille sous ses ordres et surtout son ennemi héréditaire à combattre : Napoléon et ses troupes, insupportablement encrés là-bas, dans l’océan indien… ces chiens de Français !
Cela dit, il est vrai que Napoléon nous a fait beaucoup de torts quant aux relations internationales du début dix-neuvième.
Blocus, fracas tonitruants, tempêtes, coups fourrés, Jack et Stephen sont à la manoeuvre ; propagande et corruption pour l’espion-chirurgien Maturin (c’est le gant de velours), stratégie militaire et violence absolue pour le commodore Aubrey (la main de fer, donc).
Rappelle-toi que ça va sentir la poudre !
…
Les huniers se déployèrent, l’étrave de la frégate s’orienta au nord-est et s’y fixa ; elle prit de la gîte, encore et encore, tandis que les hommes bordaient successivement basses voiles, perroquets et voiles d’étai ; elle accéléra, l’eau glissant de plus en plus rapide sur ses flancs. Elle longea de près le cruel récif au large de Saint-Denis, changea de cap, deux quarts plus à l’est et, envoyant son clinfoc, fit route vers l’île de la Passe, à dix noeuds, quart après quart, son passage marqué par un sillage bien droit de verte phosphorescence dans l’obscurité.
Chaque minute comptait.
…
Merci Jack…
- Killick, hola Killick, après les toasts au fromage brûlant, apportez-nous le cinquième tome.
- Qu’il est déjà là, monsieur, sous votre serviette… à côté du pot de café… qu’il est déjà tâché de pudding et que c’est misère de voir pareille dévastation…
HMS Boadicea |
La Boadicea...
Comment peux-tu, immonde vermine vendue à la perfide Albion, passer sous silence le fait que cette expédition à l'île Maurice ( île de France à l'époque ) a été la seule occasion pour nos valeureux marins de gagner une bataille navale face à la canaille britannique.
RépondreSupprimerJe ne te félicite pas.
Au temps pour moi, Sir Blaine.
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