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mardi 24 juin 2014

La tour sombre 4, Stephen King

Bien sûr, je n’ai pas pu m’empêcher de plonger dans le tome quatre, et pourtant je n’étais pas chaude, ch’tai d’jà dit, mais je ne me rappelais plus bien comment ça finissait avec Blaine, le train fou qui roule plus vite que son son… hum.
Bon, de toutes les façons je le savais déjà : le coup des devinettes, ceci, cela… c’était même assez foireux, il ne s’est pas brisé les reins à la tâche l’ami Stephen avec cette tardive poursuite de la série.

M’fin, de moins en moins convaincu mézigue et j’en suis à me fustiger l’arrière-train pour passer le morne cap des deux cents pages quand j'ouïs distinctement les subtils et caractéristiques cliquetis qui indiquent un boitalettrage amazonien réussi… Clinc, clonc-clonc, klounc !
Je corne vaguement la page 207 de La tour sombre 4 et épluche le pacsif encore chaud de sa traversée atmosphérique. Me choit alors Thomas Piketty (Le capital au XXIe Siècle) in the pogne.
Je me revois en train d’ouvrir le bouquin… de le manipuler (beau morceau, 970 pages), de l’évaluer avec un certain effroi, de cependant le sentir (snif, snif) avec gourmandise, de le humer en feuilletant les premières pages tout en me disant : “un bouquin sur le capital écrit par un dirlo d’études à l’EHESS ?... Pis, c’est quoi l’EHESS, c’est pas des nazis, au moins, hein ?... Presque mille pages ? Combien j'ai payé ça ? (rapide coup d'oeil à la 4e de couv.) Au putain ! Mais t’es un grand malade, et patati et patata...
Bref, au bout de quelques pénibles secondes : tiens, fais voir l’intro… et là, TCHAC ! 
Hameçonné, plus de volonté propre, une sorte d’éblouissement… ‘tain ! 
Ce choc ! 
Je reprends mes sens une plombe après, à la page soixante sept, la fin de l’intro en fait… J’en reste sur le cul, tout ébaubi, et je sais désormais qu’à l’instar du Titanic,  La tour sombre sombre… hum, hum.

Alors, voila, malchanceux-farang-du-côté-impair, c’était un commentaire sur La tour sombre 4 (Magie et Cristal).
Et plus sérieusement, je te conseille ce bouquin pour la plage, si tu as entre quatorze et seize ansdouze et quatorze ans… dix et douze ans, disons… (mort à le jeune ! ©Bill).

Cela dit, hors de question de rester fâché avec l’ami Stephen ; t’inquiète mon grand, je ne te quitte pas… la prochaine fois que j’irai voir la mer orientale, ch’t’emmène !


©di caprius lupus



Et cependant je reste le maître du monde…

2 commentaires:

  1. Voilà un avis intéressant mais bien singulier :) Je suis un grand fan de la série, je pourrais même dire un spécialiste puisque je l'ai beaucoup étudiée et y ait même consacré un site encyclopédique du nom de La Tour Sombre.fr. Personnellement j'ai beaucoup aimé ce livre très mature dans lequel Stephen King raconte une partie de la jeunesse de son héros, Roland Deschain, en s'essayant pour la première fois au style "roman à l'eau de rose". La plupart des fans de la série aiment ce tome, malgré son rythme pas toujours très captivant. Je peux comprendre pourquoi il peut ennuyer, en revanche je suis surpris que vous ayez lu 4 tomes d'une série que vous semblez ne pas avoir du tout aimé :)

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    1. Mon dieu, ami GreG, il faut que tu me pardonnes les facéties langagières qui émaillent mes misérables commentaires. Je constate cependant que tout en soulignant les incohérences de mon comportement vis-à-vis de Mestre S. King, tu fais preuve d’une remarquable équanimité de ton, d’écriture, et que même, tu gardes le sourire ;) Comment j’aurais saqué l’enculé qui aurait osé traiter Jack Vance ou Alastair Reynolds, par exemple, de pue-la-sueur !
      C’est en partie pour cette raison que je te fais cette longue réponse - que tu souffriras jusqu’au bout, j’espère - et c’est aussi pour lever un malentendu. Stephen King et son Pistolero me sont de vieux compagnons de route, je les ai découverts dans les Fictions de chez Opta à la fin des années 70. J’ai un peu plus tard adoré les trois tomes sortis chez J’ai Lu, les ai remis plusieurs fois sur l’ouvrage durant les décennies suivantes et me suis à chaque fois rongé les ongles pour savoir comment le Ka-tet allait s’en sortir, mal embarqué qu’il était avec ce vilain Tchou-tchou… Je m’étais fait à l’idée qu’il n’y aurait pas de suite et je pleurais, car malgré mes tentatives d’absorber autre chose du maître (et le Grand Septon sait qu’il y a le choix !) j’étais fermement persuadé que Le Pistolero, Les trois cartes et Terres perdues restaient ce qu’il avait fait de meilleur ; j’en suis d’ailleurs toujours convaincu.
      Le temps a passé, puis je me suis réveillé en 2006, quand le France Loisir a finalement compilé l’intégrale en cinq volumes superbement illustrés. Bien sûr, j’ai bondi.
      Déjà à l’époque, la pirouette consistant à faire disjoncter Blaine en lui racontant des vannes débiles m’avait sérieusement agacé, je trouvais que ce n’était pas digne du Stephen King que j’imaginais. Mais bon, t’inquiète, ami GreG, j’ai boustifaillé tout le reste juqu’au tome 7 en mode zombie… je me suis régalé.
      Cela dit, et pour résoudre le paradoxe que tu soulignais fort justement, j’ai eu tort de virer un liminaire du commentaire qui disait à peu près : “La tour sombre 4, ou comment Stephen King se fait Pikettyser à la page 200” ; c’était l’idée, quoi, car cette partie là est réelle, je me suis fait happé par ce fourbe de Thomas Piketty… J’aurai été en pleine chasse aux Sequins dans le Dirdir d’Au-Nom-du-Père Jack Vance, c’était pareilleux ! J’aurais corné la page 207 et me serais fait bouffer tout cru par le Farangus-Pikettus ! (faut absolument que vous lisiez ça les amiches, c’est remarquable !)
      Voila, ami Gregueux, ce qu’il en est, et, si je me suis bêtement moqué des lecteurs de cette série et chambrant sur leur âge, c’est qu’en fait je me suis moqué de moi, du jeune homme que j’ai été. En plus d’être méchant, voire très con, c’était inutile.

      Quoi qu’il en soit, merci pour la leçon de civilité et bravo pour le site, superbe !
      Et la Tour sombre émergera à nouveau, tome 4, page 207... et je sais, désormais, vigilantes sentinelles qui sauront m'en donner acte.

      Ôte ?... Akte ?...

      Fils@Papa

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