En réalité j’aurais dû intituler ça :
“Qui regarde la montagne au loin, Sous le vent du monde (t. 1),Pierre Pelot, Collaboration scientifique Yves Coppens”. Mais c’est comme "ça dépend" ; ça dépasse... y a pas assez de cases dans le titre !
Hum...
Ah, Pierre Pelot, tu es formidable !
Tu
es un de mes premiers, toi et les autres branques de l’écurie du Fleuve
Noir (Anticipation-Fiction) des années 70. Les Limat, Randa, Jan de
Fast, Dastier, Guieu, Suragne, etc., qu’on essayait de chiper le
mercredi aprem à la petite librairie de Madame ...beep... quand les
pions du Collège lâchaient les “pencus” qui n’étaient pas collés sur la
petite ville endormie de ...beep... Note que j’ai payé chaque fois que
j’ai pu, mais en 1971 maman me lâchait 50 centimes (en franc, hein ?)
d’argent de poche par semaine... ça laisse rêveur, non ? Ben, toutes les
trois semaines, t’arrivais à te payer un paquet de Gauldos (sans
filtres) ou un bouquin du Fleuve Noir. Bien sûre, ce n’était pas
suffisant... mais si on reufléchit bien, ce n’est jamais suffisant. Après, faut se débrouiller.
Quoi qu’il en soit cher Pierrot, c’est avec Ballade pour presque un homme
que nous nous sommes connu et figure-toi qu’un peu plus tard, je ne
savais pas que le Pierre Suragne de mes débuts était le Pierre Pelot de
“Fœtus party” chez Denoyëlle, ou de “Les pieds dans la tête” chez
Calman-Levy (j’les ai encore tous, t’entends, tousseux !), ou bien encore le
“Kid Jésus” de chez J’ai Lu.
Pour dire si c’est une histoire singulière nous deux.
Pareil
avec ces “Sous le vent du monde”. Je les ai chopé dans une sorte de
réflexe il y a plus de dix ans, légalement dévorés et oubliés... En fait
c’est l’autre singerie de Maestripieri qui m'a remis cette série en tronche. Une sorte de besoin primal :
- Oh’k ! Loa oh’k ! me suis-je dis.
Ni une ni deux, j’ai réussi à isoler les cinq tomes folio du
ventre mou de ma bibliothèque (ils sont là, sur mon bureau, en
équilibre sur la pile de Xiaolong) et je pense qu’ils vont rapidement passer à la casserole.
Ce premier opus se situe 1,7 millions d’années avant le Saint Empire germanique.
Nous
sommes à la croisée des chemins ; le primate vient d'inventer l’hominidé qui parle... et
les prémices de tout ce qui va avec, bien sûr au niveau technologique
mais peut-être et surtout au niveau ontologique ; les premières
réflexions sur l’étant,
sur l’utilisation particulière de cet organe formidable qu’est le
cerveau et qui va formaliser définitivement la séparation entre l’homme
et l’animal ou, autrement dit, l'émergence d’une conscience capable de
se projeter dans le futur et d’en tirer des conséquences pour le
présent. L'idée de La condition humaine naît sûrement à ce moment là, il y a près de deux
millions d’années avec les petits enfants de Lucy... Après tout, Malraux n'était qu'un singe comme les autres.
Un texte magique sur ce qui a dû être... avec Nî-éi, la petite femelle trop particulière pour continuer à vivre auprès des siens, avec Moh’hr et le vieux Nar-iaw en
découvreurs de nouveaux mondes, avec la sauvagerie sèche et dangereuse
de la savane africaine et tout çà sous la férule d’Yves Coppens (le papa
de Lucy) et de Sh’or la panthère noire.
Un voyage aux origines...
Merci Pierre.
Le nom perdu du soleil (tome 2) en approche tranquille...
Je vous demande de ne plus me jeter des cacahouètes...
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