Je
sais, ce brigand de Hugo a beaucoup trop d’influence sur ma
bouquinophagie. Je le soupçonne maintenant de perversité, genre : vieux
monsieur dégueulasse proposant une sucrerie à la petite Marie.
Pourtant, là, j’ai résisté ; plus de deux mois qu’il est resté à gésir sur le burlif... avant que je l’empoigne cet Audiard !
Bien sûr, tu te gosses de ma faiblesse. Évidemment que j’ai cédé : je m’appelle Marie et j’adore les bonbons...
Quant à l’objet du désir, cette petite merveille d’audiaritude des Éditions René Chateau (1995), c’est sûrement Ce qu’il faut posséder si cézigue t’intéresse, et ceci nonobstant ma dithyrambe du mois de février sur L’Encyclopédie Audiard de l’ami Stéphane Germain.
Cet Audiard par Audiard est carrément indispensable sur la tablette des chiottes, sinon à commander impérativement pour la
Noyëlle !
Bon, que trouve-t-on dans cette exquise sucrerie ?
Outre les incontournables cent seize premières pages d’extraits de dialogues maintenant mythiques, il y a ensuite un autoportrait, suivi d'une vénéneuse rafale de textes anti-Audiard (rappelle-toi qu’il n’était pas très pote avec les mecs de la nouvelle vague !), puis viennent les extraordinaires témoignages des Gabin, Carmet, Noiret, Blier and Co., et, en dernière partie, pas mal de trucs qu’il a écrit dans différents canards ou bouquins.
C’est un véritable régal car l’ami Michel est une fine plume, un véritable écrivain. Oui, un véritable écrivain, car c’est quoi un écrivain, si ce n’est celui qui donne à son lecteur l’envie d’y croire, qui t’empêche d’éteindre à pas d’heure car il faut finir le chapitre et que...
Outre les incontournables cent seize premières pages d’extraits de dialogues maintenant mythiques, il y a ensuite un autoportrait, suivi d'une vénéneuse rafale de textes anti-Audiard (rappelle-toi qu’il n’était pas très pote avec les mecs de la nouvelle vague !), puis viennent les extraordinaires témoignages des Gabin, Carmet, Noiret, Blier and Co., et, en dernière partie, pas mal de trucs qu’il a écrit dans différents canards ou bouquins.
C’est un véritable régal car l’ami Michel est une fine plume, un véritable écrivain. Oui, un véritable écrivain, car c’est quoi un écrivain, si ce n’est celui qui donne à son lecteur l’envie d’y croire, qui t’empêche d’éteindre à pas d’heure car il faut finir le chapitre et que...
- Hein ? …
- Ok, ok, j’arrête ma blatération existentielle car je sais bien ce que tu veux, vilain joufflu !
C’est parti :
Pile ou face, Philippe Noiret:
- La justice, c’est comme la Sainte-Vierge, si on la voit pas de temps en temps, le doute s’installe.
Germain Cobos : Un taxi pour Tobrouk
- Si t’as pas de grand-père banquier, veux-tu me dire à quoi ça sert d’être juif ?
Robert Dalban : Un idiot à Paris
- Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C’est dire si dans ma vie j’ai entendu des conneries.
Bébel et Claude Rich : La Chasse à l’homme
- Moi je dis et je prétends que le mariage c’est ce qui différencie l’homme de la bête.
- Vous devez confondre avec le rire. C’est pourtant pas la même chose.
Allez, une petite dernière, après on arrête.
Blier, Zardi : Faut pas prendre les Enfants etc.
- Attention, J’ai le glaive vengeur et le bras séculier ! L’aigle va fondre sur la vieille buse !...
- Un peu chouette comme métaphore, non ?
- Ce n’est pas une métaphore, c’est une périphrase.
- Fais pas chier !...
- Ça, c’est une métaphore.
...
Qu’est-ce que j’aime mes semblables qui s’utilisent à écrire comme ça !
Merci à l’ami Audiard et à frère Hugo pour cet agréable week-end.
The Brochette... |
Je vous demande de prier...
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