Et voila, farangis amabilis,
tu l’avais pressenti , nous avions adoré “Les courants fourbes du lac
Tai”, mais ce n’était pas le début de la série. Nous revenons donc ici
aux racines du mal.
C’est
son premier (2000) à l’ami Qiu Xiaolong, et il en connaît un rayon sur
la Chine, le camarade. C’est fantastique... ça donne les mêmes
sensations qu’à la lecture d’un premier Kourkov ou d’un Murakami ; on
pénètre un univers totalement étranger, des tranches de vies très
contemporaines mais géopolitiquement décalées. Rien de farfelu pourtant,
que du concret, un polar polétique de la meilleure eau dans la Chine des années
90... un miel dévastateur et noctiphage.
...
La
Chine, donc... L’élan inspiré par Deng Xiaoping commence à faire ces
effets ; nous sommes un an après les événements de La place Tian'anmen,
et l'inspecteur principal Chen Cao va passer cinq cents pages sur le
fils du rasoir, dans une enquête désespérément empreinte de justice
poétique au milieu du marigot politique post-communiste... Les ECS
(Enfants de Cadre Supérieurs) sont à la manœuvre. Ces petits salops
profiteurs se pensent tout permis, forts du prestige et de la position
sociale de leurs aînés, tout permis, disais-je, y compris l’assassinat d’une jeune femme
imprudente et amoureuse.
Cependant
rassure-toi, l'inspecteur principal Chen est un homme “moral”, il est
tenace et bien que jeune ce n’est pas le premier venu. Avec l’aide de
son collègue Yu Guangming, de Peiqin, la femme de Yu, de Lu “le chinois
d’outre-mer" et de bien d’autres “amis”, il va réussir à confondre la
crapule assassine malgré la mauvaiseté toute communiste de Zhang
Zhiqiang, le commissaire politique.
Une très intéressante photographie des us&coutumes du Shanghai d’il y a vingt ans.
Oui, je l’affirme, l'inspecteur principal Chen Cao est définitivement au nombre de nos amis.
Camarades, je vous demande de vous ultra-libéraliser...
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