J’ai flashé sur ce Hors-Série de L’Histoire l’autre dimanche en allant chercher La Dépêche de Jean-Michel Baylet (pour le Laclos du programme télé). Faut-il dire que je les veille «Les Collections» et les «Hors-série» de cette revue ? Paf ! La couverture m’a sauté au pif : ce bon Jaco, le Super-Menteur des Guignols… «Écoutezzz...».
Je m’en suis prestement saisi, tu penses bien.
Le cas Chirac :
Naissance d’un chef
Est-il gaulliste ?
Le président le plus populaire
C’est l’ossature.
Pour aller vite :
Il nait en 1932 à Paris, épousailles avec la jeune Bernadette Chaudron de Courcel (1956) ; Militaire en Algérie (56-57) ; ENA (promotion Vauban) ; Cours des Comptes (1959), ralliement à de Gaulle dès 1960 ; il embarque enfin (1962) à bord de la loco de Pompidou… et là, il va casser la baraque. La voila la naissance du chef. 1967, député de Corrèze, puis secrétaire d’État, puis Ministre.
Il va ferrailler pendant toutes les années 70, trahir Chaban, Giscard, etc., créer le RPR, manger (à) la Mairie de Paris. Les années 80 le verront rater par deux fois la Présidence de la République, et finalement il touchera deux fois le jack-pot, 1995 et 2002.
Un opportuniste avec la puissance d’un bulldozer, un éléphant dans le magasin de porcelaine de la République.
Et au fur et à mesure que j’avance dans la revue, je me prends à redécouvrir la formidable bête politique qu’il a été, tous les camarades qu’il a trahi et tous ceux (de trente ans) qui le trahiront, l'instinct du prédateur, la filouterie du magouilleur. Quant à son tableau de chasse chez les frangines, mama mia, bous lé réconnaissez, il dardo !
En fait, c’est la traîtrise de Balladur qui a commencé à nous le rendre sympathique à ce vieux briscard, quand sa marionnette des Guignols nous vantait «Son Boulot de dans deux ans... », et il a réellement endossé le costard de Grand homme politique quand il refusa de nous engager dans le deuxième guerre du Golf.
Cela dit, je n’oublie pas que l’ami Jaco a été le roi de la magouille et des coups fourrés en tous genres… Et bien que ce ne soit pas vraiment ma tasse de thé, bordel de merde, j’ai voté deux fois pour lui, en 2002 ! Une fois pour moi, pas’que chuis un con, et une fois pour Patriçounet, pas’que c’était un con en vacances de l’autre côté de la planète à ce moment là, et qu’il m’avait refilé procuration…
Non, ce qui nous a définitivement rendu nostalgique des heures Chirac, c’est son successeur ! Cézigue bling-bling… Ô putain !
On m’aurait dit, il y a vingt piges, qu’un jour j’aimerais bien Jacques Chirac… Ce que c’est de vieillir !
Un superbe numéro de L’Histoire, donc.
Bravo et merci à tous les mammifères omnivores qui y ont participé.
Hummmm...
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