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dimanche 27 avril 2014

Les confessions du chevalier d'industrie Félix Krull, Thomas Mann

Ma deuxième rencontre avec le grand Thomas Mann.
Il y a plusieurs années (décénies ? !) j’avais longuement côtoyer le jeune Hans Castorp dans La Montagne magique et il me remonte toutes ces bouffées de temps ralenti qui saturaient l’atmosphère du sanatorium de Devos et surtout, après toutes ces langueurs philosophiques, je me rappelle cette fin infernale, insupportable, des hommes et des rêves soudains jetés à la guerre.

Hors, cette fois-ci, la douzaine d’heures que je viens de partager avec Félix Krull participe incontestablement de la comédie, de la facétie, et une curieuse bousculade de qualificatifs surgit à l'esprit dès lors qu’il faut fixer les impressions que suscitent le personnage de l’ami Félix : impudence ? malice ? hymne à l’imposture de la jeunesse ? individualisme rédhibitoire ? ou plus probablement la bienveillance du regard de Dieu qui couvera toujours cette âme non-égarée ?…

Un récit picaresque sur les us&coutumes de la société européenne du début du siècle précédent à travers les turpitudes existentielles de ce jeune homme qui nous subjugue par le biais de l’outrance, de l’égotisme et d’une confiance inébranlable en sa bonne étoile.
Il y a aussi la quête de la vie bonne par le truchement des femmes, dont il use et abuse sans vergogne tout en gardant une parfaite bonne conscience, fat et finalement innocent qu’il est.

L’histoire du groom qui finira Marquis.
L’histoire d’un aimable renard à l’intérieur d’un poulailler consentant, en somme.

Et c’est ainsi que Félix Krull est grand et que Thomas Mann est son prophète...





Cooot, cot, cot, coooot ? …

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